L’armateur de pétroliers, propriété de John Fredriksen, a connu le même sort que les opérateurs de son marché : les déficits en fin d’année. Le marché est actuellement en « sourdine », indique l’entreprise.
Pour Frontline également, le quatrième trimestre de l'année 2020 a reflété les conditions difficiles des marchés des pétroliers alors que les stocks de pétrole sont encore à un niveau élevé. Si l’armateur d’origine norvégienne estime que le marché des pétroliers est actuellement « en sourdine », il voit des signes de reprise encourageants : « La demande de pétroliers est actuellement modérée car le volume total de pétrole transporté est plafonné. Il semblerait que nous soyons proches de la fin du cycle de déstockage car les niveaux de stocks de l'OCDE se rapprochent des moyennes quinquennales », a-t-il déclaré, partageant en cela l’avis de nombreux analystes du marché.
Les températures glaciales, inhabituelles à certains endroits de la planète, contribuent notamment à puiser plus abondamment dans les stocks, soutiennent les observateurs du marché. Pour Lars Barstad, qui assure l’intérim en tant que PDG de Frontline suite au départ de Robert Hvide Macleod l’an dernier, la demande mondiale de pétrole croît fermement et les principaux marchés de matières premières pointent vers une forte reprise.
Les armateurs de tankers font indécemment fortune
Perte nette de 9,2 M$ au 4e trimestre
La société a enregistré un revenu net de 412,9 M$ en 2020 – sa plus forte performance annuelle depuis 2008 – malgré une perte nette de 9,2 M$ pour le quatrième trimestre, principalement dû à une diminution de ses revenus TCE (Time charter equivalent, performance moyenne des revenus quotidiens d'un navire), indique le rapport publié le 19 février. En 2019, Frontline avait accusé un déficit de 140,1 M$. Le premier semestre 2020 avait particulièrement profité aux opérateurs de tankers.
Pour le quatrième trimestre 2020, l’entreprise a déclaré des TCE spot à 17 200 $/j pour les VLCC, 9 800 $/j pour les suezmax et de 12 500 $/j pour les LR2.
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Seuil de rentabilité journalier
Pour le premier trimestre de 2021, 78 % de la flotte de VLCC ont été affrétés à un taux moyen de 22 600 $/j, 68 % de celle des suezmax à 17 800 $/j et 65 % des LR2 12 200 $/j. Pour 2021, l’armateur estime que le seuil de rentabilité journalier de ses VLCC se situent à 21 600 $/j, à 17 800 $ pour les suezmax et à 15 600 $ pour les LR2.
Basée aux Bermudes, cotée à New York, Frontline possède une flotte de 68 pétroliers.
La rédaction
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