Le gouvernement de Gibraltar a demandé au propriétaire et aux assureurs du vraquier OS 35 d'enlever l'épave des eaux territoriales dans un délai de six mois, Les équipes de sauvetage avaient été contraintes de couler la partie arrière du navire mi-septembre alors que la section avant repose sur le fond marin depuis le 30 août.

La collision le 29 août entre un vraquier de 35 000 tpl de la compagnie grecque Oldstone Cargo et un méthanier opéré par Asyad Shipping prend le chemin d’une affaire qui va durer. Avec le choc, l'arrière du navire s’était échoué tandis qu’une entaille de 10 m sur 4 m a cisaillé la partie tribord de la coque. Les équipes de secours ont alors procédé pendant plusieurs jours au pompage des carburants et au nettoyage des résidus et traces d’hydrocarbures dans les réservoirs.

Mais les mauvaises conditions météorologiques ont contraint les autorités à prendre des mesures de prévention plus radicales afin d'éviter que la coque ne se brise, l'intégrité structurelle de l'OS 35 étant compromise. L’opération a consisté « à abaisser l'arrière du navire pour lui permettre de se poser en toute sécurité sur le fond sablonneux, dans la meilleure position pour résister aux conditions météorologiques défavorables et pour les opérations à venir», avaient alors indiqué les autorités. 

Depuis lors, l’enlèvement de l’épave, qui se trouve à environ 700 m de la côte au large de Gibraltar, occupe les services de remorquage mais pas suffisamment vite, manifestement, selon les autorités qui ont donné au propriétaire et aux assureurs du vraquier OS 35 un délai de six mois pour faire le nécessaire, soit d'ici à la fin du mois de mai 2023, « avec une protection adéquate de l'environnement marin pendant l'opération ». 

L'avis d’enlèvement exige en outre le recouvrement des coûts, notifiant que « le non-respect de cette obligation constitue une infraction à la législation du pays ». Le club P&I du vraquier est QBE Europe. L'assureur a désigné Resolve Marine Services comme l'armateur du navire.

La notification comprend en outre un calendrier détaillé de chaque phase de l'enlèvement de l'épave, y compris la mise en sécurité, la surveillance et la prévention de la pollution jusqu’aux critères de sélection de l’entrepreneur qui sera chargé des opérations.

La semaine dernière, l’autorité portuaire a indiqué que des études en plongée ont permis de localiser plusieurs poches de pétrole piégées dans la coque du navire. Ces résidus d'hydrocarbures se sont lentement infiltrés à la surface. Les équipes de sauvetage étaient alors en opération pour contenir les déversements.

La rédaction