Pourquoi le fret pétrolier reste-t-il durablement au plancher ?

Les tarifs d’affrètement des grands pétroliers restent au plancher en dépit d’un risque géopolitique historiquement élevé, qui est d’ordinaire profitable au transport maritime de pétrole. Les taux des navires-citernes ne se sont toujours pas remis de la pandémie depuis plus de dix-huit mois. La dynamique des flux mondiaux de pétrole est réputée complexe. Mais la situation actuelle est particulièrement intriquée.

La contamination des soutes à Singapour atteint déjà une valeur de 120 M$

L’affaire évolue aussi vite qu’une traînée de poudre. En quelques heures, le nombre de navires ayant reçu des carburants contaminés par des hydrocarbures chlorés est passé de 14 à plus de 60. Pertes de puissance, pannes de moteurs, les demandes d’indemnisation affluent chez les assureurs.

En fusionnant, Euronav et Frontline créent un titan dans le transport de pétrole

Deux des plus grandes sociétés de transport maritime de brut, la norvégienne Frontline et la belge Euronav, annoncent une fusion à grande échelle. Une suite logique après la prise de participation de l’homme d’affaires John Fredriksen, actionnaire principal de Frontline, dans le capital d’Euronav. L’ensemble consolide une flotte de 146 navires. Dans un marché complètement déprimé avec des opérateurs en hémorragie de liquidités.

La France a été la première destination du GNL américain en mars

La rupture des liens énergétiques avec le gaz de l’agresseur russe est-elle enclenchée ? Les statistiques sont têtues. L’Europe semble avoir entamé son sevrage pour s’affranchir d’une dépendance monomaniaque avec un fournisseur principal alors que les États-Unis sont en train de lui ravir le rôle. Ou du moins dans la transition.

Maersk Supply Service investit dans l'éolien offshore

La filiale du groupe Maersk pour les services offshore, à qui l’on prête l’intention depuis quelques années déjà de sortir du secteur du pétrole et du gaz, a confirmé la commande d’un premier navire d'installation éoliennes d'une valeur estimée à 350 M$ au singapourien Sembcorp Marine. Le jack-up a d’ores et déjà un contrat. Il sera employé sur les parcs Empire Wind 1 et 2 d’Equinor et BP au large de New York.

La construction navale sud-coréenne inquiète des impacts de la guerre

L'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui s'est ajoutée aux perturbations causées par la pandémie, crée des remous dans la construction navale mondiale dominée par la Corée du sud, la Chine et le Japon. La Corée du sud, classé parmi les pays inamicaux par la Russie, ne voit pas d’un bon oeil la neutralité tiède de Pékin à l’égard du Kremlin, grand client des méthaniers classe glace. Un domaine dans lequel la Chine gagne en compétences.

Les FSRU deviennent de précieux actifs

Pour pallier l'insuffisance de la capacité de regazéification à terre, les unités flottantes de stockage et de regazéification apparaissent comme la solution idéale. Alors que Les Échos révélait ce week-end que la France avait un projet à l’étude au Havre, l’Allemagne a réservé trois FSRU, dont l'une pourrait être opérationnelle dès 2022.

Engie réduit encore sa participation dans le capital de GTT

Le géant de l'énergie français, actionnaire historique avec ses 40,7 %, longtemps inamovibles, va procéder à une nouvelle cession représentant environ 8 % du capital du spécialiste des systèmes de confinement pour le transport maritime et le stockage de gaz liquéfié.

Les exportations maritimes de pétrole russe continuent d'augmenter

L’Inde, la Chine et les États-Unis ont permis à la Russie d’augmenter ses exportations de pétrole en mars par rapport aux deux précédents mois. Les arrivées aux États-Unis répondent à des mouvements de panique avant la date butoir du 22 avril, au-delà de laquelle il ne sera plus toléré de se fournir en Russie. Les données de suivi des navires témoignent d'un certain affolement.

L'avitaillement des navires se tend dans les grands centres de soutage

Alors que les scénarios affluent sur les options dont disposerait l'UE pour compenser le manque à gagner si l’ultime sanction venait s’abattre sur le pétrole russe, la disponibilité des combustibles de soute accuse plusieurs jours de délais dans tous les grands hubs d’avitaillement des navires. L’Europe doit-elle se préparer à un choc d’approvisionnement majeur ? Les experts semblent le penser. Mais la situation pourrait aussi faire le lit des terminaux d'importation de brut comme Gdansk et Rostock.

Pages