Quels risques pour les navires transitant dans les eaux ukrainiennes et russes ?

Les tensions entre l’Ukraine, l’UE et les États-Unis avec la Russie, hypothèquent de nombreuses matières premières et menacent les équilibres mondiaux des flux maritimes. Le spectre des sanctions internationales est une source d’inquiétudes pour les approvisionnements mais aussi pour la navigation. Le 15 février, le Joint War Committee (JWC), Conseil des risques de guerre du secteur de l'assurance, a ajouté les eaux ukrainiennes et russes de la mer Noire et de la mer d'Azov à la liste des zones à haut risques.

Les ports ukrainiens entravés par des exercices navals russes

Alors que la Russie a encore renforcé son dispositif militaire aux frontières de l'Ukraine au cours du week-end, des exercices navals russes prévus jusqu’au 19 février bloquent certaines parties de la mer Noire et de la mer d'Azov, zones d’exportation majeures pour les céréales, le minerai de fer ou encore les produits pétroliers. Le choc sur les volumes est déjà perceptible depuis l’amorce de la crise russo-occidentale.

Jusqu’à quelle profondeur les navires pétroliers peuvent-ils forer ?

Après avoir connu en 2021 la pire année depuis trois décennies et un début d'année 2022 catastrophique, les analystes viennent une nouvelle fois revoir à la baisse leurs prévisions concernant la demande de transport de brut. La scène géopolitique est sans doute la plus tendue depuis des décennies. Le spectre des sanctions à l’égard de la Russie, deuxième producteur mondial de pétrole, et la multiplication des attaques yéménites au Moyen-Orient ne plaident pas en faveur d’un retour serein aux affaires.

Céréales : la stratégie d'exportations de l'Ukraine compromise par la Russie

L'Ukraine a gagné en influence sur le marché mondial agricole au cours de la dernière décennie, visant cette année la troisième place pour le blé et la quatrième pour le maïs. Le conflit avec la Russie fait planer une menace alors que plus de la moitié du volume de maïs attendu par l'Ukraine doit être exporté au cours des cinq prochains mois.

Charbon : acheteurs sensibles aux prix s'abstenir

Aussi éphémère soit-elle, la décision prise par le gouvernement indonésien d’interdire les exportations de charbon pour sécuriser l’approvisionnement du marché national a fait monter les prix en flèche et a provoqué des perturbations dans le transport maritime du fossile.

Les prix du gaz européen sous de multiples influences

L’escalade diplomatique autour du gazoduc germano-russe controversé Nord Stream 2 fait flamber les prix du gaz. Toutes les conditions sont réunies pour maintenir des prix durablement élevés. Les stocks sont passablement bas. La saison hivernale s’annonce très froide. Et la révolution verte en Europe a fait perdre en flexibilité. Le GNL « peut sauver l’Europe », explique le négociant d'énergies MET.

Arctique : DP World et Fesco envisagent le transport de conteneurs

L’exploitant portuaire émirati et l’opérateur de transport intermodal russe Fesco étudient la faisabilité technique et économique d’exploiter un poste à quai pour porte-conteneurs au port de Vladivostok. Un projet qui s’inscrit dans la perspective de transporter des boîtes via la route maritime du Nord. DP World s’aligne sur la vision que porte Vladimir Poutine : élargir la fenêtre saisonnière de navigation dans l’Arctique afin de permettre une exploitation toute l’année.

Charbon : les flux se réorganisent 

Le conflit prolongé sur le charbon entre la Chine et l'Australie, grande nation du vrac sec et premier client du géant chinois, modifiant la structure des échanges, certains pays s’empressant de pallier les défaillances du charbon australien. Une bonne nouvelle pour l’emploi des navires et le tonnage-km ? Pas évident.

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